Les difficultés professionnelles sont notre lot à tous. Ces complications prennent différentes formes. Elles peuvent être d’ordre relationnel ou managérial. Dans bien des cas, nous connaissons la solution à notre problème. En théorie, nous savons exactement ce qu’il faudrait faire pour y mettre un terme. Et pourtant, il nous faut bien admettre que nous sommes souvent incapables de prendre les mesures qui s’imposent. Nous sommes bloqués!

La Clarification peut nous aider à surmonter cette paralysie. Pour se faire, elle cesse de donner exclusivement la parole à la tête pour se mettre également à écoute du ventre.

Grâce à un travail global qui associe la tête, le corps et le coeur, la Clarification nous amène peu à peu à prendre conscience de tout ce qui nous pèse et nous paralyse. Cette première intégration nous permet ensuite de verbaliser des pensées et des ressentis qui étaient jusqu’ici occultés.

Un noeud dans le ventre!

Les managers et les dirigeants que je reçois en coaching ont tous un problème épineux à me soumettre: un collaborateur ingérable, un supérieur tyrannique, un mauvais équilibre des pouvoirs au sein de l’entreprise… Cette demande d’aide pourrait surprendre. La plupart de ces cadres sont en effet surqualifiés. Au cours des années, ils ont suivi de multiples formations et acquis des compétences approfondies en « Communication interpersonnelle », « leadership », « gestion des difficultés relationnelles » ou « travail en mode projet ». Ce sont des professionnels aguerris qui savent analyser une situation de crise et en déduire les comportements propres à la résoudre. Force est cependant de constater que tout cela ne leur est pas toujours d’une grande utilité pratique. La raison de cette difficulté est limpide: ce n’est pas la tête qui bloque. c’est le ventre!

Le cas de Myriam

Je tiens à illustrer cette affirmation par un exemple concret. Myriam est cadre au sein d’une banque. Elle me consulte pour améliorer ses compétences en management. Lorsque nous nous rencontrons, elle a déjà suivi plusieurs formations dans ce domaine. Sans succès. Myriam connaît les règles sur le bout des doigts mais s’obstine à ne pas les appliquer. Incapable de déléguer, elle pousse le zèle jusqu’à faire elle-même le travail de son collaborateur sous prétexte que « ça gagne du temps » Peut-être. Ce qui est certain, c’est que cela ne contribue guère à améliorer la qualité de ses relations avec le collaborateur en question!

Simultanément basée sur un ressenti physique des émotions et une verbalisation des pensées, la Clarification aide Myriam à ramener sa croyance bloquante à la surface. Elle a ce cri du coeur: « Moi, je refuse de contrôler les gens. Il est hors de question que je sois sur leur dos! Je ne suis pas une CHIEUSE! »

Voilà qui a le mérite d’être clair. Aux yeux de Myriam, le fait de confier une tâche précise à son assistante et de lui fixer un délai contraignant fait d’elle une « chieuse ». Nous voilà en présence de la source de toutes ses difficultés. Myriam a « laissé parler ses tripes ».

La suite de la séance permet à Myriam de comprendre à quel point cette croyance se révèle préjudiciable pour ses collaborateurs. Cela les enferme dans des injonctions contradictoires. En refusant de leur fixer des objectifs clairs, elle les empêche de grandir tout en ne perdant pas une occasion de leur reprocher leur inefficacité et leur manque d’autonomie.

Ce surcroît de lucidité amène Myriam à développer une lourde culpabilité à l’égard de tous ceux qu’elle fait souffrir. Il faut une deuxième séance pour la libérer de cette émotion stérile.

Impliquer la totalité de la personne

Ces prises de conscience successives permettent à Myriam d’augmenter son Quotient Emotionnel (QE) et son Quotient Relationnel (QR) dans ses relations avec son équipe. La situation ayant été émotionnellement clarifié, rien n’empêche désormais Myriam d’utiliser son Quotient Intellectuel (QI) pour appliquer les principes qu’elle a appris au cours de ses formations au management. C’est un succès.

Lorsqu’elle engage la totalité de la personne (tête, corps, coeur), une prise de conscience aboutit nécessairement à un changement durable. Elle aide la personne à s’unifier dans ses choix. Dès lors, l’énergie nécessaire au passage à l’action est disponible.

Jean-Christophe Vidal

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