« Ma cassette, rendez-moi ma cassette ! »

Que cela nous peine ou nous ravisse, l’argent est l’un des paramètres incontournables de nos existences. Impossible de l’ignorer. Nous sommes sommés de nous positionner face à lui. Voyons un peu de quelle manière ces positionnements évoluent au gré des différents niveaux de l’échelle de communication.

Niveaux -1 : une impécuniosité chronique

La personne située à ce niveau de l’échelle se montre impuissante à se confronter aux réalités de l’argent. Cet aspect de la vie sociale fait lever chez elle des émotions d’une intensité intolérable. Peur, culpabilité, honte… incapable de se concentrer très longtemps sur cette question, la personne est perpétuellement en manque d’argent. Si elle décide de prendre des risques dans ce domaine, elle le fera sans conscience ni intelligence. Elle pourra, par exemple, jouer son maigre pécule au poker ou au black jack. En cas de perte importante, la voilà entrainée dans la spirale de l’endettement. 

Niveau 1 : ambivalence et instabilité

Une personne de niveau 1 possède la capacité de se confronter à certains aspects de l’argent. Les angles morts et les non-dits restent cependant légion. Le sujet a tendance à la faire rapidement basculer dans ses attitudes figées. Il fait également lever chez elle des émotions comme la honte et la culpabilité. Il en résulte une relation ambivalente donc instable à l’argent. N’étant pas apte à se fixer des objectifs financiers, la personne de niveau 1 gagne peu d’argent. Il se peut qu’elle n’ait pas de revenus réguliers. Elle se voit alors contrainte d’emprunter fréquemment de l’argent à ses proches. Peu solvable, elle néglige souvent de les rembourser. Sa relation aux autres en est affectée.

Niveau 2 : apprentissage de l’argent

Parvenue au niveau 2 la personne commence sérieusement à faire l’apprentissage de l’argent. Elle est désormais en mesure de se fixer des objectifs financiers réalistes et de les atteindre sans trop de mal. Elle ne se sent plus déroutée face aux problèmes qu’elle rencontre dans ce cadre. Grâce à ce changement d’attitude ses revenus sont plus élevés et réguliers. La relation que la personne entretient avec l’argent reste cependant encore très émotionnelle. Elle peut tour à tour se montrer négligente ou maniaque dans la gestion de ses finances. De manière générale, l’argent occupe encore une place trop importante dans ses pensées. Elle a tendance à confondre richesse et bonheur.

Niveau 3 : une relation naturelle avec l’argent

Une personne de niveau possède la maturité nécessaire pour faire pleinement l’expérience de l’argent. Pour elle, cet aspect de l’existence a cessé d’être problématique. Poursuivant des objectifs financiers clairs et ambitieux, elle est capable de prendre des risques en faisant preuve d’intelligence et d’éthique. Equilibrant ses dépenses avec soin, elle sait se montrer généreuse et consacre une part non négligeable de son budget à la philanthropie. La personne de niveau 3 a cessé de se rêver infaillible. Elle accepte d’avance ses fautes et ses maladresses. S’il lui arrive par exemple de faire un mauvais placement, elle ne se laisse pas dévaster par la culpabilité. Elle prend calmement ses responsabilités et fait en sorte de ne plus reproduire la même erreur. 

Niveau 4 : une relation libre avec l’argent

Une personne de niveau 4 éprouve une telle confiance en elle et en la vie qu’elle est capable de relativiser l’importance de l’argent. Celui-ci ne représente plus à ses yeux un symbole de réussite suprême ou une sécurité absolue. Elle ne fait plus dépendre sa valeur personnelle du montant de son compte en banque. Elle sait évaluer avec précision ses besoins financiers, et n’éprouve plus le besoin frénétique de gagner plus d’argent que nécessaire. Lorsqu’elle réfléchit à l’évolution de sa carrière, le montant de son salaire ne constitue plus son seul critère de décision. 

Jean-Christophe Vidal

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