Chacun d’entre nous prend plus ou moins la peine de développer son intelligence émotionnelle. Certains ont beaucoup plus de facilité à ressentir, exprimer et canaliser leurs émotions.

Même si elle n’est pas toujours très valorisée par notre culture rationnelle et technocratique, l’intelligence émotionnelle n’en joue pas moins un rôle déterminant dans nos existences. Notre plus ou moins grande aisance dans ce domaine impacte directement la qualité de nos relations avec autrui. Si nous éprouvons, par exemple, un malaise face à nos propres émotions, il nous sera très difficile de nous ouvrir à celles des autres.

La Clarification s’intéresse de près à l’intelligence émotionnelle. Son représentant le plus éminent, Desimir Ivanovic, propose de distinguer quatre types de comportements différents face aux émotions.

L’Insensibilité

Les personnes « insensibles » à leurs émotions, ne les ressentent pas ou peu. Elles restent largement étrangères à elles-mêmes. Les plus gravement atteintes par ce comportement sont psychotiques. Coupées d’elles-mêmes, des autres et de la vie, elles manquent d’énergie et d’enthousiasme. Rien ne leur procure vraiment de plaisir. Un bon repas, une conversation amicale ou un beau paysage les laisse de marbre. Souvent ces personnes mangent peu et ont tendance à être sèches et fines.

L’Impassibilité

« Pour vivre heureux, vivons cachés ». Telle pourrait être la devise des personnes « impassibles » face aux émotions. Elles les ressentent mais ne veulent ou ne peuvent les extérioriser. Souvent, c’est la peur de blesser et d’être blessé qui les empêche d’exprimer leur ressenti. La nourriture est l’un des moyens qu’elles utilisent pour relâcher leurs tensions. Elles peuvent donc être plus enveloppées que les personnes plutôt « insensibles ».

La Sur-émotivité

Chez les personnes « sur-émotives », le ressenti de l’émotion coïncide avec son expression. Elles ne retiennent ni ne dissimulent rien. Cela les rend très vivantes et spontanées. Ces personnes sont idéales pour animer une soirée. Leur attitude présente malheureusement quelques inconvénients. Leur impulsivité les empêche de s’intérioriser. Fougueuses, elles réfléchissement rarement avant d’agir. Cela ne les rend pas très diplomates et peut leur occasionner des problèmes relationnels.

L’Apaisement

Les personnes que je qualifie « d’apaisés » sont celles qui ont travaillé au développement de leur intelligence émotionnelle. Elles n’ont plus peur de leurs émotions et sont capables de s’y ouvrir complètement. Etant connectées en profondeur avec leur énergie émotionnelle, elles ne se laissent plus emporter par elle. Cela leur laisse la liberté de choisir la manière dont elles vont l’utiliser. Comme elles n’agissent plus de manière compulsive, ces personnes sont unifiées dans leurs décisions. Leurs vies s’en trouvent métamorphosées. En effet, lorsque l’on est complètement d’accord avec un choix, on trouve facilement l’énergie nécessaire pour passer à l’action. Toutes les parties de nous-mêmes fonctionnent à l’unisson. 

Il va sans dire que personne n’est condamné à rester prisonnier d’un comportement. En travaillant sur soi et en s’ouvrant aux autres, chacun peut gagner en détente, en apaisement et en aisance relationnelle.

Une invitation au débat

Le but de cet article est d’alimenter une réflexion commune. Dites-moi ce que vous en pensez de cette manière d’envisager les choses. Ces idées viennent-elles corroborer vos observations ? Vous aident-elles à trouver des réponses à vos questionnements ? J’aurai plaisir à lire vos partages.

Jean-Christophe Vidal


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